Près de 300 gendarmes devaient arriver mercredi soir en renfort en Guadeloupe, l'île française des Antilles où un syndicaliste a été tué par balles dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

«Quatre escadrons de gendarmes mobiles», soit 280 hommes environ, vont rejoindre l'île, a déclaré la ministre à l'issue d'une réunion avec le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, le directeur central de la Sécurité publique et le directeur de la Sécurité civile.

La gendarmerie mobile est une force spécialisée dans le rétablissement et le maintien de l'ordre public.

«Il ne s'agit plus simplement d'encadrer des manifestations et de prévenir des troubles, mais nous devons aussi lutter contre des violences urbaines», a expliqué la ministre.

«Dès lors, a-t-elle ajouté, quatre escadrons de gendarmes mobiles vont rejoindre ce soir (mercredi) la Guadeloupe pour renforcer les moyens disponibles sur le territoire».

Avant l'arrivée de ces quatre nouveaux escadrons, les forces de sécurité intérieure en Guadeloupe représentaient 1.000 gendarmes et 993 policiers. Ils sont 1.000 policiers et 850 gendarmes dans l'île proche de la Martinique.

La grève générale entamée il y a un mois en Guadeloupe a dégénéré en émeutes, malgré les appels au calme du gouvernement et des syndicats.

Mercredi, le maire de Pointe-à-Pitre, principale agglomération de l'île, a déploré le manque de forces de police pour «assurer l'ordre public» parce que, selon lui, «toutes les forces de police étaient mobilisées pour s'occuper des manifestations».