Israël, mis en cause sur la scène internationale pour des «crimes de guerre» que son armée aurait commis à Gaza, récuse à ses accusateurs le droit de lui donner des leçons de morale. L'annonce par la justice espagnole d'une enquête pour «crimes contre l'humanité» pour un bombardement à Gaza remontant à 2002, 11 jours après la fin de l'offensive meurtrière israélienne dans le territoire palestinien, a provoqué en Israël des protestations véhémentes. Nul ne nie qu'en 2002, et encore plus lors de l'offensive Plomb durci, l'armée ait tué des civils innocents lors de ses bombardements massifs, mais ces morts de «personnes non impliquées,» selon la terminologie en usage, sont qualifiées de bavures regrettables, absolument pas intentionnelles.