La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est «très préoccupée» par la situation au Zimbabwe, a indiqué lundi un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood, appelant l'Afrique du Sud à faire pression sur le président zimbabwéen Robert Mugabe.

«Mme Clinton s'intéresse beaucoup à ce dossier», a assuré le porte-parole au cours d'un point de presse. «Cela la préoccupe beaucoup».

«Nous allons réexaminer la situation de l'Afrique australe pour voir ce que nous pouvons faire», a ajouté M. Wood, rappelant que Mme Clinton a pris ses fonctions il y a quelques jours à peine.

Alors que sur de nombreux dossiers comme le changement climatique, le Proche-Orient ou encore le camp de prisonniers de Guantanamo, la nouvelle administration du président Barack Obama s'est démarquée nettement de celle de son prédécesseur George W. Bush, M. Wood a donné un signal de continuité de la politique américaine sur le Zimbabwe, appelant la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à faire davantage pression sur M. Mugabe.

«Il est certain que les pays membres du SADC peuvent faire plus», a-t-il déclaré. «Nous appelons l'Afrique du Sud à faire tous les efforts pour faire pression sur Mugabe pour qu'il fasse ce qu'il faut».

«Mais aujourd'hui, Mugabe ne semble pas avoir le moindre intérêt à chercher à mettre fin à la crise dans son pays», a-t-il ajouté.

Les dirigeants d'Afrique australe, réunis en sommet extraordinaire à Pretoria, ont commencé lundi après-midi à discuter de la crise politique au Zimbabwe alors que le régime du président Robert Mugabe a menacé de former un gouvernement quelle que soit l'issue de cette réunion.

Sept chefs d'Etat et les représentants des autres pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe tentaient, à huis clos, de sauver un accord de partage du pouvoir avec l'opposition signé mi-septembre et resté depuis lettre morte.