La police indienne pense avoir identifié un responsable du groupe Lashkar-e-Taïba basé au Pakistan qui serait le cerveau des attentats de Bombay qui ont fait la semaine dernière selon un bilan provisoire 188 morts, écrit le Wall Street Journal mardi.

Yusuf Muzammil, identifié comme le chef des opérations terroristes contre l'Inde au sein du groupe, fait partie des responsables qui auraient parlé par téléphone satellitaire aux attaquants pendant les deux jours précédant leur arrivée par la mer dans la capitale économique de l'Inde, ajoute le journal américain sur son site en ligne.

Muzammil a été identifié comme le cerveau des attentats par Ajmal Kasab, le seul des 10 assaillants à avoir été capturé vivant, a déclaré au journal un haut responsable de la police indienne.

Mardi il n'a pas été possible de faire confirmer cette information par la police indienne.

Deux adjoints de Muzammil auraient mené la série d'attaques coordonnées qui ont pris pour cible deux hôtels de luxe, une gare de chemin de fer, un grand café et un centre religieux juif orthodoxe. Outre les 188 morts près de 300 personnes ont été blessées.

Son nom et ceux de quatre militants présumés ont également été découverts sur un téléphone satellitaire abandonné sur un bateau de pêche volé, poursuit le journal des affaires américain.

Selon la version officielle, Bombay a été frappée par dix hommes, venus pour la plupart par la mer d'Arabie.

A l'approche de la ville, ce groupe, qui naviguait sur un chalutier indien, le Kuber, capturé en haute mer, a mis à l'eau deux hors-bord et abandonné le navire, selon les médias indiens.

L'Inde qui affirme que tous les assaillants étaient pakistanais, a demandé au Pakistan de lui livrer une vingtaine de suspects, dont Hafeez Sayeed, le chef du Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan et actif au Cachemire.

Muzammil fait partie de ce groupe de 20 terroristes présumés, selon le Wall Street Journal.

Le Lashkar-e-Taïba, suspect numéro 1 dans les attaques de Bombay, est l'un des mouvements islamistes clandestins pakistanais qui assurent lutter contre l'«occupation» indienne du Cachemire ou les persécutions dont est victime selon eux la minorité musulmane en Inde.