Depuis l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, mardi, les spéculations fusent de toutes parts à savoir non pas qui sera le prochain secrétaire à la Défense ou le futur secrétaire général, mais plutôt quel chien foulera le gazon de la Maison-Blanche.

Lors de son premier point de presse, hier, le 44e président américain a d'ailleurs admis que la race de son futur chien avait été l'une des questions qui avaient suscité le plus de débats sur le site internet de son équipe, www.change.gov.

 

«Le président, c'est le citoyen no 1, le représentant de la nation», explique le président de l'Observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul-Dandurand, Louis Balthazar. «Les électeurs ont besoin de voir leur président comme faisant partie d'une famille modèle, et le chien est un élément clé de la famille modèle américaine.»

Lors de son discours victorieux, Obama n'a pas manqué de dire à ses deux fillettes qu'elles avaient bien mérité un chiot. Depuis, des groupes de défense des droits des animaux ont écrit au président pour le presser d'adopter un animal abandonné. Des milliers d'internautes ont également participé à des forums pour tenter de trouver un nom à l'animal.

Selon Louis Balthazar, l'intérêt des Américains pour le chien présidentiel ne date pas d'hier.

«Lorsque le président Lyndon B. Johnson avait tiré les oreilles de ses beagles dans les années 60, ça avait engendré une énorme vague de protestation, se souvient-il. Les Américains adorent les animaux et ils avaient été choqués par ce geste.»

Depuis les années 50, les chiens des présidents ont été érigés au rang de véritables vedettes. Barney et Miss Beazley, les terriers du président Bush, ont leur propre site web. Buddy, le labrador de Bill Clinton, a aussi défrayé la chronique lorsqu'il s'est joint à la famille présidentielle durant l'affaire Lewinsky. Clinton avait alors déclaré que la bête le garderait au chaud les soirs où sa femme serait à l'extérieur du foyer.