Trois nouveaux suspects ont été déférés mercredi devant la justice française dans le cadre de l'affaire de piratage de comptes bancaires du président Nicolas Sarkozy, portant à six le nombre de personnes soupçonnées, selon une source proche du dossier.

Ils ont été placés en garde à vue, qui peut durer jusqu'à 48 heures.

Ces nouvelles arrestations ont eu lieu après l'ouverture jeudi d'une enquête judiciaire pour «escroquerie en bande organisée», qui avait conduit à l'inculpation et l'incarcération de trois personnes dont un couple de Sénégalais de 30 ans et une employée d'une boutique de téléphonie mobile de Rouen.

Deux des trois personnes déférées mercredi sont des employés d'une boutique de téléphonie mobile, qui «sont soupçonnés d'avoir participé sciemment à des ouvertures de lignes frauduleuses» avec les coordonnées bancaires des victimes, a précisé cette source.

La troisième personne est «soupçonnée d'avoir sollicité l'ouverture de ces lignes», a-t-on indiqué de même source.

Plus tôt dans la journée, une source proche du dossier a confirmé à l'AFP des informations du site internet Mediapart selon lesquelles le père de Nicolas Sarkozy et sa première épouse, Marie-Dominique Culioli, font partie de la cinquantaine de victimes recensées dans cette affaire.

Cette conjonction laisse penser que les personnes à l'origine de la fraude ne pouvaient ignorer à qui appartenaient les comptes, a-t-on souligné.

Courant septembre, le chef de l'Etat avait déposé plainte après avoir constaté qu'une ou des personnes s'étaient servies des coordonnées de son compte bancaire personnel pour ouvrir plusieurs abonnements de téléphonie mobile. Le préjudice s'est élevé, dans son cas, à 170 euros.