Le candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain et sa colistière Sarah Palin ont prôné mercredi l'indépendance énergétique des États-Unis, lors d'un meeting dans le Michigan, assurant que cela garantirait «la sécurité et la prospérité» du pays.

«L'indépendance énergétique, c'est la sécurité et la prospérité pour cette grande nation», a assuré Mme Palin au cours d'un meeting commun avec le sénateur de l'Arizona à Grand Rapids.

«Ce sera mon bébé quand j'irais à Washington», a-t-elle ajouté.

L'énergie doit «se déverser dans nos marchés domestiques d'abord», a encore affirmé la gouverneure de l'Alaska, notant que le fait que le président George W. Bush soit obligé de se rendre en Arabie saoudite pour réclamer une hausse de la production pétrolière des pays de l'OPEP était un «non-sens».

«Nous allons faire des forages offshore et nous allons le faire maintenant», a-t-elle ajouté, sous les vivats de l'assistance.

Interrogée pour savoir si elle avait réussi à convaincre M. McCain de faire des forages dans la réserve naturelle de l'Alaska, ce à quoi il s'oppose, elle a répondu: «J'y travaille».

«Le meeting est ajourné», a alors plaisanté M. McCain.

Le candidat républicain a balayé la question environnementale liée aux forages au large des côtes en assurant que «les poissons adorent être autour de ces plateformes» pétrolières.

«Mon adversaire est contre l'énergie nucléaire. Il est contre les forages pétroliers au large des côtes» américaines, a également affirmé M. McCain provoquant des huées dans l'assistance. Sur fond de hausse des prix du pétrole, une majorité d'Américains est favorable aux forages offshore.

La Chambre des représentants a autorisé mardi ces forages. Le Sénat devrait se prononcer la semaine prochaine.

Interrogée par ailleurs sur son manque d'expérience présumé en politique étrangère, Mme Palin a répondu: «Je suis préparée».

«Vous pouvez même me faire un quiz si vous voulez, mais je suis prête».

Juste avant le meeting, tous deux avaient déposé une gerbe et s'étaient recueillis sur la tombe de l'ancien président républicain Gerald Ford (1974-1977).