La Maison-Blanche a menacé l'Iran de nouvelles sanctions lundi s'il ne suspendait pas ses activités nucléaires les plus sensibles, après la publication d'un rapport selon lequel la République islamique poursuit son programme d'enrichissement d'uranium.

«Nous appelons instamment l'Iran à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium et de retraitement, sans quoi les sanctions déjà décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies continueront à être appliquées et de nouvelles sanctions pourront l'être», a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe.

M. Johndroe n'a pas dit clairement s'il parlait de nouvelles mesures de rétorsion internationales ou américaines.

«Ce rapport montre une nouvelle fois que l'Iran refuse de coopérer avec la communauté internationale. En persistant dans son attitude de défi, le régime iranien ne fait qu'isoler davantage le peuple iranien», a-t-il dit.

Il faisait référence à un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui veille à la non-prolifération et qui essaie depuis plusieurs années de faire la lumière sur les activités nucléaires iraniennes.

Une partie de la communauté internationale, à commencer par les États-Unis, soupçonne l'Iran de chercher à construire la bombe atomique. Le gouvernement iranien assure que le programme nucléaire est purement civil.

Le Conseil de sécurité a imposé trois trains de sanctions à l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement. La suspension offrirait l'une des meilleures garanties que la République islamique ne se dote pas de l'arme nucléaire.

Les États-Unis ont pris des mesures de rétorsion supplémentaires contre les entités iraniennes contribuant selon eux aux activités nucléaires.

Dans un rapport publié lundi, l'AIEA dit que l'Iran ignore toujours la demande du Conseil de sécurité et a continué à installer de nouvelles centrifugeuses, servant à enrichir l'uranium.

L'AIEA dit aussi n'être toujours pas en mesure d'établir la véritable nature du programme nucléaire iranien.