Le maintien par Moscou de soldats russes au sein des régions séparatistes de Géorgie n'est «pas acceptable», estime le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, dans un entretien lundi au Financial Times.

M. Scheffer critique le choix de Moscou de maintenir des troupes en Abkhazie et Ossétie du Sud, à la suite de l'accord conclu le 8 septembre entre la Russie et l'Union européenne (UE). Ce plan stipule que les forces russes devront avoir quitté le territoire géorgien proprement dit le 10 octobre, mais ne fait pas mention des républiques séparatistes.

Selon le secrétaire général de l'OTAN, cette décision est en contradiction avec l'accord de cessez-le-feu négocié en août par l'UE, prévoyant un retour des troupes russes à leurs positions antérieures au conflit.

«Si les Russes restent en Ossétie du Sud avec des forces aussi nombreuses, je ne considère pas ça comme un retour au statu quo», a déclaré M. De Hoop Scheffer au Financial Times.

«L'option de conserver des forces russes en Ossétie du Sud et en Abkhazie n'est pas acceptable», a-t-il assuré.

La Russie a établi le 9 septembre des relations diplomatiques avec les deux régions sécessionnistes, et annoncé qu'elle maintiendrait environ 3800 soldats dans chacun des territoires, instaurant ainsi deux zones tampons entre sa frontière sud et le reste de la Géorgie.

Cette dernière annonce est «très difficile à avaler», a reconnu M. Scheffer.

Washington avait déjà accusé Moscou de «violer» l'accord de paix en envisageant de maintenir autant d'hommes dans les régions séparatistes.

Le Conseil de l'Atlantique-Nord regroupant les ambassadeurs des 26 pays alliés, avec à sa tête M. Scheffer, devait tenir lundi dans la capitale géorgienne la réunion inaugurale de la commission OTAN-Géorgie créée dans la foulée du conflit russo-géorgien en août.