Le président bolivien Evo Morales a appelé à défendre «le changement» ou à «mourir pour la patrie», face à la crise suscitée par les provinces tenues par l'opposition.

«Nous avons toujours crié la patrie ou la mort. Si nous ne pouvons pas vaincre, il faut mourir pour la patrie et pour le peuple bolivien», a clamé M. Morales, devant une foule de partisans, réunie dans la région de Cochabamba (centre).

Cet appel solennel intervient quelques heures après une tentative de conciliation, organisée dans la matinée à La Paz entre l'exécutif et un porte-parole des gouverneurs des régions rebelles qu'il devait consulter.

La Bolivie, le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud, est secoué depuis plusieurs jours par une vague de violence, déclenchée dans les régions riches qui s'opposent au programme socialiste de M. Morales, premier dirigeant d'origine

indigène.

«Cette révolution démocratique et culturelle, il faut la terminer», a déclaré M. Morales, qui vise à redistribuer les richesses au profit des communautés défavorisées des Andes, la majorité de la population.

«Arriver au pouvoir n'a pas été facile (...) c'est grâce à nos efforts à tous et cette lutte ne peut avoir été menée en vain», a-t-il encore déclaré.