Le Parti travailliste du Premier ministre britannique Gordon Brown est «agonisant», a estimé samedi Nick Clegg, chef de file des libéraux-démocrates, troisième force politique du pays, au premier jour du congrès annuel de sa formation à Bournemouth (sud de l'Angleterre).

«Nous regardons le Labour agoniser. C'est la fin du Labour. Je ne pense pas qu'ils puissent jamais revenir. Ils ne représentent plus rien du tout de ce que la vaste majorité des Britanniques veulent ou ce dont ils ont besoin», a déclaré le nouveau dirigeant des Lib-Dems, en ouvrant son premier congrès annuel.

M. Clegg faisait allusion à la nouvelle rébellion au sein du Labour à laquelle doit faire face M. Brown. La fronde s'est cette fois-ci pour la première fois propagée jusqu'au sein du gouvernement, une adjointe du responsable de la discipline de vote au sein du groupe parlementaire travailliste ayant appelé à une nouvelle élection à la tête du Parti travailliste.

Les Lib-Dems sont dorénavant «le seul parti progressiste s'exprimant au nom de la population qui aspire à la différence», a déclaré M. Clegg dans son discours d'ouverture du congrès.

Dans une attaque contre David Cameron, chef de file de l'opposition conservatrice en tête des sondages, M. Clegg a fustigé «un homme qui parle de ces familles travailleuses mais qui n'a en fait aucun projet pour elles».

«Si vous aspirez à de véritables solutions pour l'économie britannique, allez-vous réellement appeler cette bande de cowboys conservateurs?», a-t-il lancé.

M. Clegg, dans un souci de rallier le soutien de l'aile gauche du parti, compte renforcer l'ordre du jour social des Lib-Dems, prônant un programme d'aide en faveur des personnes âgées, des enfants défavorisés et du logement.