La cité balnéaire de Galveston (Texas), menacée par le passage de l'ouragan Ike, a mis en place vendredi un couvre-feu pour les trois nuits à venir et installé un abri d'urgence pour les habitants qui n'ont pas pu ou voulu partir à temps.

«J'ai ordonné un couvre-feu de huit heures du soir à cinq heures du matin jusqu'à lundi», a annoncé Lyda Ann Thomas, la maire de Galveston.

L'ouragan, de force 2 sur une échelle qui en compte 5, devait toucher la côte dans la soirée, ou tôt samedi matin. A Galveston il y a un siècle, la plus terrible tempête sur le sol américain avait fait 8.000 morts.

Les autorités, qui craignent qu'une lame de 6 à 7 mètres de haut inonde l'île, ont également ouvert un abri d'urgence dans une école, capable d'héberger 2 200 personnes.

Elles ont invité la population, pour qui il est trop tard pour quitter les lieux, à s'y rendre rapidement car après 21h00 locales, la police et les pompiers ne se déplaceront plus pour venir en aide aux habitants.

«S'ils ont besoin d'aide, ils doivent le faire savoir maintenant car on ne pourra pas les aider après 21h00», a prévenu le chef des services municipaux Steve Le Blanc, qui a estimé à 20 000 environ le nombre d'habitants qui jeudi avaient choisi de ne pas quitter l'île malgré l'ordre d'évacuation obligatoire.

Il a reconnu toutefois que vendredi matin, de nombreux résidents, découvrant que l'eau de la baie montait à vue d'oeil et que les vagues se déchaînaient sur le boulevard de la plage, «avaient changé d'avis» et avaient finalement pris la route.

L'expérience de Rita en 2005, où l'évacuation avait été cauchemardesque avec des dizaines d'heures d'embouteillage pour finalement peu de dégâts, a dissuadé nombre d'habitants de prendre la route dès jeudi.

Les services de secours de Galveston ont indiqué avoir déjà fait une douzaine d'opérations de sauvetage en mer. La distribution d'eau a été coupée sur une partie de l'île en raison d'une contamination des conduites par de l'eau de mer. Des fuites de gaz ont été décelées.

«Attendez-vous à l'inattendu. Le pire est encore à venir», a déclaré le chef des services municipaux.