L'ouragan Ike avançait jeudi dans le golfe du Mexique et menaçait de se renforcer dangereusement en atteignant dans la nuit de vendredi à samedi les côtes du Texas, dans le sud des États-Unis, a indiqué le Centre national des ouragans (NHC).

L'ouragan, de catégorie 2 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, menaçait de se transformer en un ouragan de catégorie 3, avec des vents dépassant les 178 km/h, en s'approchant de la côte nord-ouest du golfe du Mexique, tard vendredi, a précisé le NHC, basé à Miami (Floride).

À 7h00 HAE, le centre de l'ouragan se situait à 920 km à l'est de Brownsville, dans le sud du Texas, et à quelque 435 km au sud/sud-est de l'embouchure du Mississippi, dans l'État voisin de Louisiane, selon le NHC.

Des vents soufflant à 160 km/h accompagnaient l'ouragan, qui se déplaçait à 16 km/h vers l'ouest/nord-ouest.

Le président George W. Bush a déclaré mercredi l'état d'urgence au Texas pour permettre l'octroi et l'acheminement d'une aide fédérale vers la région, tandis que les autorités locales ont commencé à évacuer les personnes les plus vulnérables, les personnes âgées et les malades.

L'état d'alerte a aussi été décrété dans l'État de Tamaulipas, dans le nord-est du Mexique limitrophe des États-Unis.

Ike a déjà semé la désolation sur l'île de Cuba et fait des dizaines de morts en Haïti.

Dans le golfe du Mexique, où se concentre le quart de la production américaine de pétrole, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a entamé lundi l'évacuation de ses employés présents sur ses installations en mer.

Les compagnies pétrolières Shell, ExxonMobil, Chevron et Total ont évacué par précaution leurs plateformes off-shore, mais l'ouragan, en se cantonnant au sud de la zone, devrait épargner la majorité des installations. Total a ainsi indiqué qu'il prévoyait de faire revenir son personnel dès ce week-end.