Le Japon va mettre fin à une mission d'appui aérien à la coalition sous égide américaine en Irak, a annoncé jeudi une source gouvernementale à l'agence japonaise Kyodo.

Joints par l'AFP, des responsables du gouvernement japonais n'ont pas commenté cette information dans l'immédiat.

Selon la source gouvernementale de Kyodo, le retrait des Forces aériennes japonaises d'auto-défense d'Irak pourrait intervenir d'ici la fin de l'année.

Depuis 2004, des avions militaires japonais C-130 basés au Koweït acheminent du personnel et du fret en Irak pour le compte de la coalition menée par les États-Unis et pour les Nations unies. Une loi spéciale votée par le parlement japonais pour autoriser cette mission expire en juillet 2009.

La fin de cette mission marquerait le retrait total du théâtre irakien pour les Forces d'auto-défense japonaises, le nom de l'armée de l'archipel.

Un petit contingent terrestre japonais avait été envoyé en Irak en 2004, à l'initiative du Premier ministre d'alors, Junichiro Koizumi, proche allié du président américain George W. Bush.

C'était la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale que le Japon, officiellement pacifiste, déployait ses soldats sur un théâtre de guerre. Le contingent, chargé de tâches de «reconstruction», avait été retiré en 2006 mais la mission logistique avait été maintenue.

L'opposition japonaise, qui espère conquérir le pouvoir lors des prochaines élections législatives prévues au plus tard en septembre 2009, s'est toujours déclarée défavorable à la participation militaire du Japon en Irak.

Taro Aso, le favori dans la course à la succession du Premier ministre démissionnaire Yasuo Fukuda, avait laissé entendre mercredi qu'il mettrait fin à cette mission s'il était devenait chef du gouvernement.

Traumatisée par la Seconde guerre mondiale, l'opinion japonaise reste majoritairement hostile à l'intervention des troupes japonaises dans les conflits armés.