Des épidémies de choléra se sont déclarées dans deux provinces du sud irakien, où plus de 200 personnes pourraient avoir contracté la maladie ces derniers jours et quatre d'entre elles sont décédées, a-t-on appris lundi auprès de responsables locaux.

Plus de 200 personnes montrant les «symptômes du choléra» (diarrhées, vomissements) ont été reçues dans la province de Babylone (100 km au sud de Bagdad) par les services de santé, a indiqué à l'AFP Mohammed al-Massoudi, le chef du conseil provincial.

Parmi eux, quatre personnes sont mortes dimanche des suites du choléra, selon des sources médicales et des témoins anonymes qui ont parlé à l'AFP.

La plupart de ces cas présumés de choléra ont été observés dans la région d'al-Hashimiyah, un district d'Hilla, la capitale de la province, a précisé M. Massoudi.

Ce dernier a indiqué avoir placé la province «en état d'alerte» et annoncé la formation d'une cellule de crise incluant les responsables des secteurs de l'eau, de l'électricité et de la santé «pour mettre fin à l'extension de la maladie».

Par ailleurs, dans la province de Missane (sud), au moins six cas de choléra ont été diagnostiqués et 64 autres sont soupçonnés, a indiqué à l'AFP une parlementaire irakienne, Leqaa al-Yassine, médecin et députée du mouvement du leader chiite radical Moqtada Sadr.

Le gouvernement irakien a annoncé l'envoi d'une délégation à Missane pour étudier l'ampleur de cette épidémie.

L'épidémie de choléra s'est déclarée et étendue dans la région en raison du manque d'eau potable et de la forte chaleur, a ajouté Mme Yassine.

À Babylone, Mohammed al-Massoudi, a réclamé l'aide des Nations Unies et des organisations humanitaires pour faire face à l'épidémie, en critiquant l'inaction du gouvernement irakien sur la question.

Selon lui, l'apparition de l'épidémie est due à la pollution de l'eau et au manque d'efficacité des services gouvernementaux chargés de la contrôler.