Les autorités de la province musulmane du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, ont pris des mesures pour éviter que la fête du ramadan ne soit l'occasion de violences après une série d'attaques ces dernières semaines, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

«Face aux violences récentes et aux activités perturbatrices menées par les terroristes, les indépendantistes et les extrémistes religieux, nous devons renforcer l'éducation idéologique des dirigeants religieux et des fidèles», indique un communiqué sur le site Internet du district de Zhaosu.

Le gouvernement de ce district a interdit aux responsables gouvernementaux, aux membres du Parti communiste, aux enseignants et aux élèves d'observer le ramadan, tout en prévenant que «toute personne prise en train de forcer une autre de l'observer» sera punie.

«Nous devons mettre en garde et interdire les fidèles d'organiser ou de projeter des prières de masse, éviter des incidents provoqués par des foules qui pourraient mettre en péril la stabilité sociale», explique un autre communiqué publié sur le site du district de Xinhe.

Dans le district de Shaya, les forces de l'ordre patrouillent autour des mosquées et il a été demandé aux responsables d'être extrêmement vigilants à l'égard de tout incident qui pourrait dégénérer.

«La distribution de propagande religieuse dans les endroits publics par quelque groupe ou individu est interdit», a aussi déclaré le gouvernement local de Shaya.

«Nous devons soigneusement interdire la diffusion de cassettes audiovisuelles, les annonces par haut-parleurs et les rituels religieux avec des tambours qui pourraient perturber la fête du ramadan», a-t-il ajouté.

À l'occasion des jeux Olympiques de Pékin, le Xinjiang a connu une série d'attaques violentes, dont la plus meurtrière a abouti, le 4 août, à la mort de 16 policiers à Kashgar.

Les autorités chinoises ont désigné à plusieurs reprises le Parti islamique du Turkestan oriental (ETIM), une organisation islamiste séparatiste, comme l'une des principales menaces dans cette région.