L'accident d'avion de Spanair, qui a fait 154 morts et 18 blessés le 20 août à Madrid, n'est pas lié aux moteurs, mais serait dû à un dysfonctionnement des volets d'atterrissage et de décollage (flaps), a affirmé jeudi le journal américain Wall Street Journal (WSJ).

Le quotidien économique a précisé dans son édition européenne avoir eu accès aux premières conclusions de l'examen des boîtes noires de l'appareil, qui se trouvent actuellement dans un laboratoire spécialisée en Angleterre pour analyse.

Les volets situés à l'arrière des ailes des avions sont déployés pour ralentir ou accélérer l'appareil à l'atterrissage ou au décollage et ils n'ont pas fonctionné sur le MD-82 de Spanair qui, s'est écrasé au moment du décollage à l'aéroport de Barajas, selon le WSJ.

À ce problème, s'est ajoutée une panne apparente de circuits électriques qui a empêché les pilotes d'être alertés du non déploiement des volets, selon le quotidien américain.

En revanche, les moteurs fonctionnaient normalement et n'ont pas pris feu, alors que de premières théories sur l'accident faisaient état d'une perte de puissance des réacteurs et d'un incendie sur l'un d'eux, précise le WSJ.

Le manque de vitesse de l'avion serait donc dû au non-déploiement des volets, selon le quotidien, qui précise toutefois qu'il ne s'agit que des conclusions préliminaires des enquêteurs sur le scénario de l'accident, le plus grave en Espagne depuis 25 ans.

Le MD-82, incapable de décoller, a touché le sol avec sa queue avant de se disloquer et de prendre feu sur la droite de la piste, carbonisant la plupart de ses passagers.