Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain doit prononcer le discours de sa vie jeudi devant la convention républicaine réunie à St Paul (Minnesota, nord).

Le sénateur de l'Arizona, candidat malheureux à l'investiture républicaine en 2000, va prendre sa revanche avec l'histoire et des républicains qui l'ont souvent considéré avec méfiance, en acceptant formellement d'être le candidat qui affrontera le démocrate Barack Obama le 4 novembre, dans tout juste deux mois.

M. McCain doit s'exprimer vers 21H00 (02H00 GMT vendredi) au Xcel Center, un complexe sportif au coeur de St Paul, pouvant accueillir jusqu'à 20 000 personnes.

Le sénateur de l'Arizona va devoir plaider pour le changement sans fâcher la base républicaine toujours fidèle à George W. Bush et en prenant garde de ne pas donner des munitions à ses adversaires démocrates qui l'accusent de vouloir poursuivre la même politique que celle de l'impopulaire administration sortante. Le président américain, grand absent de la convention républicaine, termine son second mandat avec un taux d'impopularité record.

M. McCain va expliquer pourquoi il est favorable à la poursuite de la guerre en Irak, front central de la lutte contre le terrorisme, selon lui. Il doit également plaider pour la reprise des forages pétroliers au large des côtes américaines, la construction de nouvelles centrales nucléaires et assurer que sous son mandat, les impôts n'augmenteront pas.

Il va promettre surtout qu'il est le seul capable d'apporter un vrai changement à Washington, insistant sur son expérience par rapport au jeune sénateur de l'Illinois.

Fidèle à son image de «franc-tireur», capable de faire bouger les lignes, M. McCain a choisi comme colistière Sarah Palin, une femme de 44 ans, peu connue en dehors de l'Etat dont elle est gouverneure, l'Alaska.

S'il est élu président, M. McCain deviendrait à 72 ans, le plus vieux président des États-Unis au début de son premier mandat.