Les pilotes de l'avion, qui s'est écrasé le 20 août et fait 154 morts et 18 survivants à l'aéroport de Madrid, n'ont pas réussi à déployer les volets de l'appareil, sorte de panneaux mobiles qui permettent de décoller avec une ascension suffisante, a déclaré mercredi une personne familière de l'enquête, sous couvert d'anonymat.

Les pilotes auraient donc dû avoir reçu un avertissement leur indiquant, avant de décoller, que les volets ne s'étaient pas braqués. Le «Wall Street Journal», citant des personnes familières de l'enquête, confiée à une vingtaine de personnes, a précisé sur son site internet mercredi que les enquêteurs pensaient qu'un problème électrique avait empêché à l'alerte de fonctionner. Le quotidien américain a confirmé que les deux boîtes noires récupérées après la catastrophe indiquaient que les volets ne s'étaient pas déplacés.

Les enquêteurs croient que les deux moteurs du McDonnell Douglas MD-82 fonctionnaient correctement, mais ont refusé de commenter ces nouvelles informations, tout comme Boeing, qui a racheté le McDonnell Douglas en 1997, ainsi que le fabricant de moteurs Pratt & Whitney.

La source familière de l'enquête a ajouté que les deux boîtes noires, confiées à la commission britannique d'enquête-accidents, indiquaient que l'avion avait continué à plein régime et pendant un certain temps, après avoir frappé la piste.

Le vol de la Spanair JK5022 en était à sa deuxième tentative de décollage lorsqu'il a signalé une erreur mineure dans la jauge de température de l'air, près du poste de pilotage.

Un rapport préliminaire est attendu d'ici trois semaines.