L'Iran a invité formellement le Brésil à faire partie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mais le géant sud-américain n'envisage pas actuellement cette possibilité, a déclaré mercredi le ministre brésilien des Mines et de l'Energie, Edson Lobao.

«J'ai reçu l'ambassadeur d'Iran et il a invité le Brésil à faire partie de l'OPEP. Cela n'a pas été une suggestion mais une invitation formelle», a déclaré M. Lobao au cours d'une conférence de presse.

Il a ajouté que l'ambassadeur iranien, M. Moshen Shaterzadeh, avait dit «que l'Iran pouvait proposer l'adhésion du Brésil à l'OPEP».

Selon M. Lobao, l'Iran est un membre important de l'OPEP mais pour le moment le Brésil «n'envisage pas cette posssibilité» d'adhésion.

D'après le ministre brésilien, la rencontre avec le diplomate iranien a eu lieu «il y a une quinzaine de jours».

M. Lobao a ajouté que, depuis, «il analysait le pour et le contre d'une adhésion à l'OPEP» mais qu'il «n'en n'avait encore parlé avec aucun autre membre du gouvernement».

Il a souligné «qu'il n'y avait aucune discussion en cours» sur ce sujet au sein du gouvernement. Le ministre brésilien a rappelé qu'en mai dernier il avait été invité par l'Arabie saoudite à participer à une réunion d'urgence de l'OPEP où il avait présenté les perspectives de l'industrie pétrolière au Brésil.

Le Brésil a annoncé fin 2007 la découverte d'énormes gisements de brut léger en eaux très profondes - sous une épaisse couche de sel -, au large de son littoral sud-est. Les réserves seraient estimées entre 50 et 80 milliards de barils, toutefois leur exploitation requiert d'énormes investissements et des avancées technologiques.

Cependant, le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva a déjà dit clairement qu'il ne voulait pas faire du pays un exportateur de brut, mais voulait surtout utiliser son pétrole pour l'éducation et la lutte contre la pauvreté.