Israël a appelé l'Europe à «faire très attention dans ses rapports avec la Syrie» le jour où le le président français Nicolas Sarkozy, également président en exercice de l'Union européenne (UE), se rend à Damas pour poursuivre la normalisation avec ce pays.

«L'Europe doit faire très attention dans ses rapports avec la Syrie quand ce pays s'ouvre» à elle, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor.

«Sauf un léger changement de ton, la politique syrienne n'a pas changé», a poursuivi le porte-parole, qui a souligné ne pas se référer spécifiquement à la visite du président français.

Il a accusé la «Syrie de poursuivre une ligne intransigeante consistant notamment à intimider des éléments au Liban» qui y contestent son influence.

M. Palmor a accusé en outre le régime syrien de continuer à «soutenir des organisations terroristes», en allusion au Hamas palestinien et au Hezbollah libanais, ainsi que de chercher à «exacerber la tension diplomatique entre la Russie et l'Europe» en référence à la récente visite du président syrien Bachar al-Assad à Moscou.

M. Sarkozy effectue la première visite d'un chef d'État occidental en Syrie depuis cinq ans et d'un chef d'État français en six ans, alors que les deux pays ont entamé une normalisation après une période de tension.

«Nos deux pays sont en train d'ouvrir une nouvelle page de leur relation», s'est-il félicité mercredi dans le quotidien syrien Al Watan.

Sa visite se terminera par un sommet quadripartite, jeudi en fin de matinée. Il réunira, outre la France et la Syrie, le Qatar ainsi que la Turquie et portera sur les discussions indirectes entre Israël et la Syrie.

Depuis quelques mois, les deux pays se parlent via Ankara. «Le 5e round de ces discussions qui doivent se tenir le 7 septembre sera important car il abordera le sujet le plus difficile entre Israël et la Syrie: le tracé des frontières le long du lac de Tibériade», a déclaré la présidence française.

Cette date n'a pas été jusqu'à présent confirmée par Israël.