L'annonce d'un nouveau meurtre d'enfant en Israël, tué par sa mère, a provoqué mercredi une vive émotion en Israël, s'agissant de la troisième affaire d'infanticide en huit jours.

Regina Kurkshov, mère célibataire âgée de 31 ans originaire d'ex-URSS, a alerté mardi la police sur le décès soudain de son fils Michaël âgé de quatre ans pour avouer peu après l'avoir noyé dans la baignoire, apprend-on de source policière.

Ce nouvel infanticide fait la une de tous les Médias qui s'interrogent sur les causes de cette vague sans précédent.

Vendredi dernier, une autre immigrante d'ex-URSS, Olga Borisov, 42 ans, souffrant apparemment de troubles psychiques, a été arrêtée pour avoir selon les enquêteurs noyé son fils dans la mer.

Par ailleurs la police recherchait toujours mercredi le corps de Rose Pizzem, une petite française de quatre ans et demi, après que son grand père eut avoué l'avoir battue à mort et affirmé avoir jeté le corps dans une rivière.

Rose, dont la mère française Marie-Charlotte Renaud, 23 ans, vivait en couple avec le grand-père paternel de la fillette, a disparu il y a trois mois en Israël. La mère soupçonnée de complicité est sous les verrous pour interrogatoire.

Cette disparition fait également l'objet d'une enquête près de Paris où résident des proches de la victime.

Selon la police israélienne, le grand-père, Ronny Ron, un chauffeur de taxi de 45 ans, a avoué durant son interrogatoire avoir dissimulé le corps dans une valise et l'avoir jeté dans le Yarkon, une rivière longeant Tel-Aviv.

Malgré des recherches intensives, il n'a toujours pas été retrouvé et la police soupçonne qu'il ait été caché ailleurs.

Ces trois affaires s'insèrent «dans une vague d'infanticide sans précédent» en Israël, s'est alarmé mercredi le président de l'association de protection de l'enfance, le Dr Yitzhak Kadman.

«Cinq à six enfants sont tués en moyenne par an par de proches parents, que trois aient été tués apparemment en huit jours c'est sans précédent», a-t-il déclaré à la radio publique.