Un Afghan et un Iranien sont en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le viol d'une étudiante canadienne il y a une semaine à Calais (nord) alors qu'elle réalisait un reportage sur l'immigration illégale, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.

Les deux hommes, qui seraient respectivement un passeur afghan et un migrant iranien, ont été interpellés dimanche soir dans la région de Calais, a-t-on précisé de même source.

Les enquêteurs disposent des empreintes digitales et de l'ADN de l'agresseur et «des vérifications sont en cours», a-t-on ajouté.

Un portrait-robot de l'agresseur avait été transmis en fin de semaine dernière aux ports français, aux autorités britanniques et à Interpol. Selon le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Philippe Muller, une information judiciaire pour viol devait être ouverte ce mardi.

L'agression s'est produite le 26 août vers 19h30 (13h30 HAE) dans «la jungle», un petit bois au coeur de la zone industrielle des Dunes, près de l'embarcadère des ferries de Calais, où les clandestins construisent des abris de fortune en attendant de passer en Grande-Bretagne.

La jeune femme, une Canadienne d'une trentaine d'années étudiant le journalisme à Londres, a été violée par un individu qui se tenait avec un groupe de migrants qu'elle photographiait.

Au prétexte de lui «montrer autre chose» pour son reportage, il l'avait éloignée du groupe pour l'emmener dans une cabane où il l'avait violée et frappée au visage.

L'agression, qui a duré environ une demi-heure, a pris fin lorsqu'un migrant s'est approché de la cabane.