L'armée du Sri Lanka a annoncé mardi s'être emparée d'une ville bastion des rebelles séparatistes tamouls dans le nord de l'île au terme de nouveaux accrochages qui auraient fait au moins 37 morts.

Le président sri-lankais Mahinda Rajapakse avait assuré fin août que ses troupes étaient près d'en finir avec les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) et proche de pouvoir démanteler le mini-État contrôlé par la rébellion dans le nord, après 36 ans de conflit séparatiste.

Des forces de sécurité sri-lankaises ont pénétré lundi soir dans la localité de Mallavi et étaient mardi matin «en chasse des derniers Tigres» tamouls, a proclamé le ministère de la Défense dans un communiqué.

«La prise de de Mallavi est une étape supplémentaire, décisive et impressionnante dans la «guerre pour la paix»», s'est félicité le gouvernement en faisant allusion à son objectif de faire tomber la «capitale» politique des LTTE, Kilinochchi, encore plus au nord.

Depuis la rupture d'un cessez-le-feu en janvier, les militaires et les Tigres s'affrontent quotidiennement dans le nord et fournissent en général des informations contradictoires sur les combats les opposant.

La chute de Mallavi se serait soldée par la mort de 33 insurgés et de quatre soldats gouvernementaux, selon le ministère.

Indépendant du Royaume-Uni depuis le 4 février 1948, le Sri Lanka, anciennement Ceylan et peuplé de 20 millions d'habitants, s'enlise dans un des plus vieux conflits en cours en Asie : une guerre opposant l'armée à la guérilla tamoule où alternent phases de combats, attentats et accalmie.

En lutte depuis 1972, les Tigres tamouls, hindouistes, veulent l'indépendance du nord et nord-est de ce pays peuplé à 75% de Cinghalais bouddhistes. Environ 70 000 personnes ont été tuées en trois décennies et des milliers sont mortes depuis le regain de violences fin 2005 correspondant à l'arrivée au pouvoir du nationaliste Rajapakse.