L'Iran et la Bolivie sont des «alliés naturels», a dit lundi le président Mahmoud Ahmadinejad à son homologue bolivien Evo Morales, qui effectue une visite de deux jours à Téhéran.

M. Morales a de son côté apporté son soutien à Mahmoud Ahmadinejad dans sa posture «anti-impérialiste et la défense des droits du peuple iranien», a également rapporté la télévision d'État sur son site Internet.

«Les deux nations révolutionnaires et les gouvernements d'Iran et de Bolivie sont des alliés naturels et vont renforcer leurs relations dans les domaines du commerce, de l'industrie, de l'agriculture, du gaz, du pétrole et de la politique», a déclaré la président iranien à son hôte.

«Nous marchons sur un même chemin vers un futur meilleur et nous resterons côte à côte, nous soutenant mutuellement en toutes circonstances», a-t-il poursuivi, selon la même source.

Alors que l'Iran s'oppose aux puissances occidentales sur la question de son programme nucléaire controversé, le président bolivien a apporté «son soutien» et «félicité M. Ahmadinejad pour sa posture anti-impérialiste et sa défense des droits du peuple iranien».

M. Morales, 48 ans, arrivé lundi en Iran après s'être rendu en Libye, a également rencontré le guide suprême, Ali Khamenei.

À cette occasion, toujours selon la même source, l'ayatollah Khamenei, plus haute autorité de l'État, a assuré son interlocuteur que la «résistance» contre les «puissances arrogantes» paierait.

«Le réveil des nations sud-américaines qui réclament leurs droits est un heureux présage qui ne plaira certainement pas aux puissances» occidentales, a-t-il affirmé.

Evo Morales est le premier indigène, non blanc et non métis, à gouverner la Bolivie depuis sa fondation il y a 183 ans.

Ancien dirigeant syndical, ce fils de paysans pauvres aymaras et quechuas --les deux ethnies prédominantes de Bolivie-- a été élu début 2006 à la présidence.

En septembre 2007, La Paz et Téhéran ont établi des relations diplomatiques, à l'occasion d'une visite du président iranien en Bolivie. Les deux présidents avaient alors signé des accords commerciaux et énergétiques, et émis un communiqué conjoint reconnaissant le droit «pour les pays en développement de mettre en oeuvre un programme nucléaire dans un but pacifique».

La nouvelle orientation diplomatique de la Bolivie, et notamment son rapprochement avec Téhéran, est mal perçue par l'administration américaine.