Les ouragans comme Gustav, tout comme les typhons ou cyclones en Asie, désignent un phénomène météorologique engendré par de violentes dépressions tropicales et capable de libérer une puissance allant jusqu'à dix fois la bombe d'Hiroshima.

Un cyclone se forme uniquement au-dessus des mers chaudes et nécessite la conjonction de plusieurs conditions : une eau tiède d'une température supérieure ou égale à 26,6 degrés sur une cinquantaine de mètres d'épaisseur, une quantité suffisante d'humidité dans l'atmosphère, et une perturbation tropicale produisant des vents tourbillonnants.

Au contact de l'océan, l'air devient très chaud et s'élève au dessus de la mer, ce qui entraîne une chute de la pression atmosphérique en formant une spirale d'air plus frais vers le centre de la dépression.

Cet air instable, chargé de vapeur d'eau, provoque la formation de nuages, produisant une activité orageuse dont l'ampleur croît proportionnellement à la chaleur et l'humidité.

Le cyclone parcourt une trajectoire irrégulière durant laquelle il peut s'affaiblir mais également se renforcer en fonction de la température de l'eau, non seulement en surface mais aussi en profondeur.

Il commence à se dissiper quand il touche la terre ou lorsqu'il parcourt des eaux plus froides, se retrouvant ainsi privé de sa source de chaleur.

Se déplaçant à environ 30 km/h, généralement d'Est en Ouest, ces perturbations tropicales dont le diamètre varie de 300 m à 1000 km, peuvent durer une semaine et parcourir des milliers de kilomètres.

En Atlantique, le cyclone «Faith» traversa 12 500 km en 1966. «San Ciriaco» en 1899 et «Ginger» en 1971 avaient duré 28 jours à l'état d'ouragan ou de tempête.

En août 2005, l'ouragan Katrina, classé en catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5 (Gustav était classé 2 à l'approche de la Louisiane), avait dévasté La Nouvelle-Orléans et fait quelque 1500 morts en Louisiane et dans les États américains voisins.

Des pluies torrentielles accompagnent les vents supérieurs à 117 km/h, et qui dépassent 250 km/h pour la catégorie 5.

En son centre, l'oeil forme une colonne d'air calme large de 8 à 100 km. Si calme que les oiseaux peuvent y voler.

La période cyclonique s'étend de janvier à mars dans l'hémisphère sud et de juillet à octobre dans l'Atlantique nord et les Caraïbes. Dans le nord-ouest du Pacifique et la partie nord de l'océan Indien, les cyclones peuvent frapper toute l'année (plus particulièrement de mai à octobre).

Sans s'être définitivement accordés sur le sujet, les climatologues estiment «probable» que le changement climatique provoque une augmentation des phénomènes extrêmes, en fréquence et en intensité.