L'immunité des soldats américains en Irak demeure le principal point d'achoppement du futur accord de sécurité entre Bagdad et Washington, selon un projet de texte publié lundi par un journal.

Ce projet d'accord, dont le texte est publié par le journal irakien Al-Irak, doit régir le futur statut des forces américaines en Irak (Sofa, Status of Forces Agreement), après l'expiration le 31 décembre 2008 du mandat de la force multinationale, tel que fixé par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Les troupes américaines devront en principe commencer leur retrait des villes irakiennes en juin 2009, mais le projet de texte ne donne pas de date finale pour le retrait complet de ces troupes. Les négociateurs irakiens avaient évoqué la date de fin 2011.

Le conseiller irakien pour la sécurité nationale, Mouaffak al Roubaïe, a refusé d'authentifier ce document en soulignant à l'AFP qu'il s'agissait d'une affaire «très sensible». Un haut responsable chiite, Hadi al-Amari, s'est lui aussi gardé de confirmer «les détails de l'accord».

Selon le document, Bagdad propose que «les États-Unis aient la juridiction sur leurs soldats et civils à l'intérieur de leurs bases et secteurs utilisés exclusivement par eux, et à l'extérieur lorsqu'ils sont en mission, sauf s'ils commettent des erreurs graves et intentionnelles».

Principal point divergent, la partie américaine exige «d'avoir partout la juridiction sur ses citoyens, qu'ils soient militaires ou fonctionnaires travaillant pour l'armée». Les Irakiens proposent en revanche que les «crimes intentionnels ou les graves erreurs» tombent sous la juridiction irakienne «supervisée par un comité commun américano-irakien». Le texte précise que les États-Unis vont étudier cette question.