Les États-Unis ont indiqué mardi qu'ils étaient prêts à étudier toute demande d'asile de la part de l'ancien président pakistanais Pervez Musharraf, tout en soulignant n'avoir reçu aucune demande de ce genre pour l'instant.

«On ne nous a pas demandé de lui accorder l'asile ou un lieu de résidence», a déclaré un porte-parole du département d'État, Robert Wood, en réponse à des interrogations sur la possibilité que ce proche allié des États-Unis dans la «guerre contre le terrorisme», qui a démissionné lundi, trouve refuge à l'étranger.

«S'il choisit d'établir sa résidence quelque part, s'il en faisait la demande, évidemment nous l'examinerions mais nous n'avons pas été approchés à ce sujet», a expliqué M. Wood.

Les spéculations vont bon train sur l'avenir de Musharraf après sa démission à la veille du lancement par le gouvernement d'une procédure de destitution à son encontre et sur le fait de savoir s'il va rester dans son pays. L'Arabie Saoudite, les États-Unis, la Grande-Bretagne, les Emirats arabes unis et la Turquie ont été cités comme susceptibles de l'accueillir.

À Islamabad, un haut responsable du gouvernement pakistanais a indiqué à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que M. Musharraf devait s'envoler dans quelques jours en famille pour accomplir l'Omra, le «petit pèlerinage» à La Mecque, ville sainte d'Arabie Saoudite.

Le président démissionnaire s'exilera ensuite en Grande-Bretagne ou en Turquie, a indiqué son entourage, tandis qu'un responsable de la présidence sortante a affirmé au contraire qu'il rentrerait au Pakistan aussitôt son pèlerinage accompli.

L'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Islamabad a nié toute intention de son pays de donner l'asile à M. Musharraf dans l'immédiat. «Les informations sur la présence à Islamabad d'un avion saoudien pour transporter Musharraf en Arabie Saoudite sont dénuées de tout fondement», a déclaré l'ambassadeur, Ali Awwad Assiri, au quotidien saoudien Okaz.