Les autorités d'une région tibétaine du sud-ouest de la Chine ont démenti vendredi la tenue d'une manifestation lundi qui aurait donné lieu, selon le dalaï lama, à des tirs de soldats chinois faisant des victimes.

Un responsable du gouvernement local à Garze, ville majoritairement tibétaine de la province du Sichuan, a affirmé à l'AFP que cette manifestation n'avait pas eu lieu.

«Il n'y a eu aucune manifestation», a déclaré sous couvert de l'anonymat ce responsable, joint au téléphone.

«Il n'y a pas eu de manifestation, c'est calme ces derniers temps», a renchéri M. Liu, un employé de la police préfectorale.

Le représentant du dalaï lama à Genève, Tseten Samdup Chhoekyapa, a indiqué jeudi à l'AFP que selon une source «fiable», les «forces de sécurité chinoises ont tiré» lundi sur des manifestants dans une région tibétaine de la province du Sichuan (sud-ouest). Aucun bilan n'a été fourni.

Les organisateurs des Jeux olympiques de Pékin ont accusé vendredi une partie des médias étrangers de «partialité», en affirmant qu'ils ne comprenaient pas la Chine.

«On entend tellement de critiques dans cette salle, cela reflète à quel point certains des médias sont partiaux concernant la Chine, à quel point certains des médias ne comprennent pas la Chine», a déclaré dans une conférence de presse Wang Wei, vice-président du comité d'organisation.

Selon lui «l'histoire prouvera» que le Comité international olympique (CIO) était fondé d'attribuer les jeux d'été 2008 à la Chine, une décision critiquée par les associations de défense des droits de l'Homme.

En visite en France, le dalaï lama a dénoncé la poursuite de la répression chinoise au Tibet, indiquant que 400 personnes avaient été tuées depuis les émeutes de mars pour la seule région de Lhassa, dans un entretien au journal Le Monde daté de vendredi.