Les pays qui veulent réduire leur coopération avec Moscou en raison de la crise géorgienne y perdront tout autant que la Russie, a déclaré mercredi le porte-parole du Premier ministre russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

«Toute tentative de menacer ce climat de coopération (...) aurait non seulement un impact négatif pour la Russie mais nuirait certainement aux intérêts économiques de ces États. Nous n'en voulons certainement pas», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse téléphonique.

«Nous espérons tous (...) que la sagesse politique l'emportera», a-t-il dit, soulignant qu'une poursuite de «l'intégration de la Russie et de l'économie mondiale» était «nécessaire».

La Russie avait annoncé dès lundi qu'elle allait suspendre certains des accords négociés dans la perspective de son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce, et prévenu mercredi qu'elle s'apprêtait dans ce cadre à réduire fortement ses importations de viande de porc et de poulet.

Les analystes estiment que les effets du bras de fer entre la Russie et l'Occident sur la Géorgie sont limités dans l'immédiat, mais préviennent que la situation pourrait devenir plus compliquée à long terme si les investissements étrangers en Russie étaient affectés par ce refroidissement, alors qu'ils sont actuellement l'un des moteurs de l'économie russe.

De même, les investisseurs russes risqueraient d'être moins bien accueillis dans les pays occidentaux, selon eux.