L'Iran et la Chine sont intéressés à investir dans la raffinerie de pétrole, la plus grande d'Amérique du Sud, que l'Équateur et le Venezuela vont construire conjointement sur le Pacifique, a annoncé samedi le président équatorien Rafael Correa.

«Cette raffinerie sera construite avec la (compagnie pétrolière publique vénézuélienne Petroleos de Venezuela) PDVSA, même si elle intéresse aussi l'Iran et la Chine», a déclaré M. Correa à la télévision publique équatorienne.

Un investissement de quelque 6 milliards de dollars est prévu pour construire le complexe pétro-chimique du Pacifique, que la côte équatorienne, qui pourra raffiner 300.000 barils de pétrole par jour. Le président Correa et son homologue vénézuélien Hugo Chavez ont inauguré mercredi dernier ce projet qui devrait être prêt en 2013.

Le président équatorien a mis l'accent sur l'éventuelle participation de l'Iran, «pays pétrolier depuis une longue période, presque un siècle», ayant à son actif «une grande expérience» dans ce domaine. La Chine, quant à elle, «est le principal consommateur de pétrole, aussi le marché est-il assuré», a-t-il relevé.

Le président équatorien a écarté les objections concernant une participation de l'Iran, soulignant que son pays cherchait à défendre «ses propres interêts».

Le Venezuela et l'Equateur sont les seuls membres latino-américains de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec une production de respectivement 3,3 millions et 516.00 barils de brut par jour.