Les femmes mariées sont plus nombreuses que les célibataires à se livrer à la prostitution dans la capitale iranienne, selon une étude universitaire sur le sujet citée mercredi par le journal Sarmayeh.

«Selon de récentes recherches réalisées à Téhéran, le phénomène de la prostitution concerne un plus grand nombre de personnes mariées que de célibataires», a dit Kazem Rasoulzadeh Tabatabai, spécialiste des études sur les femmes, cité par le journal.

L'universitaire a aussi expliqué, lors d'une conférence sur le sujet à Téhéran, que le phénomène touchait un nombre croissant de jeunes femmes.

«L'âge moyen des prostituées était au dessus de 30 ans dans les années 1980 et 1990 mais il est maintenant tombé à 15 ans et au dessus», a dit M. Tabatabai, qui dirige une unité de recherche sur «les femmes et filles en danger» à l'Université Tarbiat Modares.

Leurs motivations ont aussi changé, selon lui: «si les prostituées cherchaient à subvenir auparavant à leurs besoins essentiels, maintenant c'est un moyen d'obtenir le superflu».

La prostitution est interdite en Iran et punissable de prison et de coups de fouet.

Le phénomène, qui impliquait auparavant de jeunes provinciales pauvres s'installant dans la capitale, a changé de forme.

«Le phénomène de la prostitution, qui était plus courant chez les migrants (dans la capitale), est maintenant plus répandu chez les résidents», a expliqué l'universitaire en remarquant qu'il concerne aussi un plus grand nombre de personnes éduquées.

Selon un autre participant à la conférence, intitulée «L'islam et les maux de la société», la pauvreté reste toutefois un facteur clé pour de nombreuses prostituées.

«Environ 11% des prostituées dans la capitale exercent ce métier alors que leur époux est au courant», a dit Hossein Ali Zahedipour, qui a participé à l'étude de M. Rasoulzadeh Tabatabai. Après le séisme de mai, la Chine veut reconstruire des écoles plus sûres