Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a tendu la main à la majorité antisyrienne mercredi après la formation d'un gouvernement d'union nationale au Liban, appelant toutes les parties à participer à la défense du Liban contre Israël.

«Nous appelons à l'union, à dépasser les dissensions et à profiter de cette chance pour résoudre les problèmes de manière solidaire au sein du gouvernement d'union nationale», a affirmé M. Nasrallah qui s'exprimait dans un discours retransmis sur écran géant à l'occasion d'une cérémonie célébrant la libération de cinq prisonnniers par Israël.

«Nous sommes ouverts à toute discussion sur la stratégie à adopter pour libérer les fermes de Chebaa (...) et sur une stratégie de défense nationale», a encore ajoué le secrétaire général du groupe chiite, qui est le chef de file de l'opposition soutenue par Damas et Téhéran.

Le nouveau gouvernement formé vendredi dernier s'est réuni mercredi pour la première fois.

L'opposition y bénéficie d'une minorité de blocage avec onze ministres, dont un issu du Hezbollah, en vertu de l'accord interlibanais de Doha signé le 21 mai, qui a débloqué une longue crise politique ayant dégénéré en combats ayant fait 65 morts en mai dernier.

L'arsenal du Hezbollah est l'un des dossiers sensibles qui suscite des tensions entre l'opposition et la majorité, qui estime que les armes doivent être le monopole de l'État.