Le candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain s'est envolé mardi pour la Colombie, un voyage destiné à mettre en lumière ce qu'il considère comme son point fort, ses compétences en matière de politique étrangère, face à son rival démocrate Barack Obama.

Mais il y va aussi pour défendre le projet d'accord de libre-échange avec la Colombie, actuellement bloqué au Congrès par les démocrates depuis avril, et entend, sur le chemin du retour, s'arrêter au Mexique.

Là, il devrait s'en prendre à Obama pour avoir réclamé une renégociation de l'ALENA, l'Accord de libre-échange nord-américain, qui comprend le Mexique, les Etats-Unis et le Canada. L'ALENA est considéré par ses détracteurs comme ayant provoqué la perte d'emplois aux Etats-Unis, délocalisés vers ces pays.

«Pour moi, renoncer à défendre le libre-échange serai trahir la confiance. Et la principale chose que j'ai avec le peuple américain, c'est qu'il me fait confiance», a déclaré McCain avant de partir.

Avec le président colombien Alvaro Uribe, le candidat républicain s'entretiendra également de la lutte anti-drogue et de la guérilla des FARC, précisait à Bogota la présidence colombienne.

Les deux hommes se retrouvent mardi soir à Cartagena, sur la mer des Caraïbes, à environ 650 km au nord de Bogota.

Les démocrates, qui bloquent l'accord avec la Colombie au Congrès, jugent notamment que Bogota doit offrir des protections plus importantes aux syndicalistes locaux, dont une vingtaine a été assassinée rien qu'en 2008, et mieux protéger l'environnement.

McCain a déjà rendu hommage à Uribe, jugeant qu'il avait évité que la Colombie se retrouve en «faillite». Et estime que les mauvais résultats de Bogota en matière de droits de l'homme ne sont pas une raison suffisante pour bloquer l'accord de libre-échange.