La police «a dispersé à coups de grenades lacrymogènes» un sit-in organisé mercredi à Nouakchott par des femmes opposées au coup d'État qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi le 6 août, a affirmé à l'AFP une député du parti présidentiel.

«Elles étaient 100 à 200 femmes à se rassembler devant l'Assemblée nationale où elles ont été accueillies par des députées membres du Front (pour la défense de la démocratie). La police est intervenue pour les disperser à coups de lacrymogènes», a affirmé Ezzé Mint Hammam, députée d'Aioun (est), membre du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD).

Selon Mme Mint Hammam, l'une des députées, Aicha Mint Amar (Kaédi, sud) a été blessée au pied et transportée à l'hôpital.

«Nous avons voulu nous opposer de façon pacifique, nous l'avons dit à la police, mais elle a préféré la violence contre les manifestantes et contre nous-mêmes, malgré nos écharpes de députées», a protesté Ezzé Mint Hammam.

Les femmes «avaient eu le temps de déployer leurs pancartes et banderoles fustigeant le putsch et réclamant le retour à la légalité constitutionnelle» a-t-elle encore précisé.

Le Front, créé par quatre partis politiques, «lutte» pour la libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, actuellement en résidence surveillée dans une villa, et son retour au pouvoir.