Le gouvernement bolivien a menacé samedi les régions contrôlées par l'opposition de recourir à la «force publique» pour empêcher la violence, après l'annonce par le président socialiste Evo Morales d'un référendum sur un projet controversé de Constitution.

«Nous sommes dans un processus de radicalisation fascisant et délictuel. Il faut évaluer si nous passons au niveau supérieur qui nous oblige à utiliser la force publique», a déclaré le vice-président Alvaro Garcia.

Cette déclaration intervient à la suite d'échauffourées qui ont fait vendredi plusieurs blessé à Santa Cruz, la capitale de la région la plus riche du pays, dominée par l'opposition libérale.

Les partisans du chef de l'État, qui voulaient se rassembler pour fêter l'annonce du référendum, se sont battus à coups de pierres et de bâtons avec des opposants, selon les images diffusées par la télévision bolivienne.

M. Morales, actuellement en déplacement en Lybie, avait annoncé jeudi son intention de convoquer un référendum le 7 décembre sur son projet de nouvelle Constitution, qualifiée d'«indigéniste et étatiste» par l'opposition.

Cinq des neuf gouverneurs de région du pays ont averti qu'ils ne permettraient pas le déroulement de ce référendum.