Un chef local d'Al-Qaeda a été tué dans une fusillade ayant opposé des membres du réseau d'Oussama ben Laden aux forces de sécurité dans l'est du Yémen, a annoncé mardi le ministère de la Défense.

Hamza al-Quayti, un des 23 militants d'Al-Qaeda qui s'étaient échappés de prison en février 2006, a été tué lundi ainsi que quatre autres membres du réseau lors d'une fusillade avec la police dans la ville de Tarim, à 800 km à l'est de Sanaa, affirme le ministère de la Défense sur son site internet.

Deux policiers avaient été tués et trois blessés, tandis que deux militants ont été blessés et capturés lors de cette fusillade dans la province du Hadramaout, a-t-on ajouté de même source.

Les premières informations avaient indiqué que quatre suspects d'Al-Qaeda avaient été tués dans la fusillade ainsi que trois policiers.

Le ministère a indiqué que les activistes, qui se cachaient dans une maison prise d'assaut par les forces de sécurité, avaient formé une cellule qui «projetait de mener des attaques terroristes au Yémen et à l'étranger».

La police a retrouvé des explosifs et des documents ainsi que des passeports arabes, dont deux appartenant à des Saoudiens, ajoute la même source.

D'après le ministère de la Défense, cette cellule était responsable d'un attentat ayant tué huit touristes espagnols et deux guides yéménites sur un site historique à Marib, 150 km à l'est de Sanaa, en juillet 2007.

Le groupe projetait également une attaque qui a été déjouée contre des installations pétrolières à Marib en 2006 et était responsable d'un attentat le 25 juillet dernier qui a tué un policier et blessé 17 personnes dans la ville de Sayoun (Hadramaout), a-t-on ajouté.

Trois des 23 membres d'Al-Qaeda qui avaient fui la prison sont toujours en fuite tandis que cinq ont été tués dans des accrochages avec la police et quinze ont été repris.

Le Yémen a été le théâtre de nombreuses attaques attribuées ou revendiquées par le réseau d'Oussama ben Laden, lui-même d'origine yéménite.

Sanaa s'est rangée aux côtés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme après l'attentat commis le 12 octobre 2000 dans le port d'Aden contre le destroyer américain USS Cole, entraînant la mort de 17 marins américains.