Le président bolivien Evo Morales est arrivé samedi en Libye où il doit rencontrer le dirigeant Mouammar Kadhafi et participer aux festivités marquant le 39e anniversaire de la révolution libyenne, selon l'agence officielle Jana.

M. Morales et sa délégation ont atterri à Benghazi à 1000 Km à l'est de Tripoli, où réside le numéro un libyen.

«C'est un moment historique», a dit le président bolivien cité par l'agence libyenne, soulignant «l'importance de rencontrer les révolutionnaires et les dirigeants connus dans ce monde», en référence au colonel Kadhafi qui célèbre l'anniversaire de la révolution du 1er septembre 1969 qui l'a porté au pouvoir.

La tournée officielle entamée vendredi par M. Morales doit le conduire aussi en Iran (1er et 2 septembre), selon le ministère bolivien des Affaires étrangères.

M. Morales est accompagné notamment du ministre des Hydrocarbures, Carlos Villegas, selon des sources gouvernementales.

L'objet de sa tournée est de «resserrer les relations avec ces deux pays», avec lesquels la Bolivie a «divers projets», a expliqué le chef de la diplomatie bolivienne David Choquehuanca.

La Paz et Téhéran avaient décidé d'établir des relations diplomatiques en septembre 2007, à l'occasion d'une visite en Bolivie du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Des accords commerciaux et énergétiques avaient alors été signés.

Quant aux relations diplomatiques avec la Libye, elles ont été établies le 13 août avec la signature d'un mémorandum par M. Choquehuanca et le responsable libyen chargé des affaires des Amériques, Mohamed Heimada Saad Matri.

Champion de la cause indienne, M. Morales, 48 ans, est le premier indigène, non blanc et non métis, à gouverner la Bolivie depuis sa fondation il y a 183 ans.

Ancien dirigeant syndical, ce fils de paysans pauvres aymaras et quechuas, les deux ethnies prédominantes de Bolivie, a été élu en janvier 2006 à la présidence.