Le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai a été brièvement interpellé jeudi à l'aéroport d'Harare alors qu'il tentait de se rendre à Johannesburg pour participer à un sommet régional, a indiqué son parti dans un communiqué.

Il a été interpellé avec le numéro 2 de son parti le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Tendai Biti, et le secrétaire pour les relations internationales du MDC, Eliphas Mukonoweshuro, précise le communiqué.

Leurs passeports et autres documents de voyage ont été confisqués, selon le MDC, qui n'a pas précisé s'ils les avaient récupérés.

«Les trois hommes faisaient partie d'une délégation du MDC devant se rendre en Afrique du Sud pour le sommet de la SADC», la Communauté de développement d'Afrique australe, poursuit le communiqué.

Selon un responsable du MDC, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat à Harare, «ils sont maintenant retournés chez eux».

Morgan Tsvangirai a participé en début de semaine à des négociations à Harare pour trouver un accord sur un partage du pouvoir avec le régime du président Robert Mugabe. Les discussions ont été suspendues mardi soir, le leader de l'opposition demandant du temps pour réfléchir.

Ce dernier a réitéré mercredi son «engagement à parvenir à un accord» de partage du pouvoir «qui respecte la volonté du peuple», sur la base des élections du 29 mars. M. Tsvangirai était alors arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle.

Le président Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, et le MDC se sont engagés le 21 juillet à négocier la mise en place d'un gouvernement d'union pour sortir le Zimbabwe de la crise sans précédent née de la défaite du régime, puis de la réélection contestée fin juin du plus vieux chef d'État d'Afrique.