Le président George W. Bush est convaincu que le Pakistan restera solidement engagé dans la «guerre contre le terrorisme» malgré la perte de son meilleur allié régional, l'ex-général Pervez Musharraf, qui a démissionné hier de la présidence de ce pays sous la pression des forces démocratiques.

Musharraf a déjà remis les forces armées du Pakistan, seul pays musulman doté de l'arme nucléaire, au général Ashfaq Kiani, formé aux États-Unis et fermement soutenu par le Pentagone.

Bush a d'autre part reçu à la Maison-Blanche fin juillet le premier ministre Yusuf Raza Gilani, qui lui a renouvelé l'engagement de combattre le terrorisme, «une plaie qui menace le monde entier».

Mais le gouvernement Gilani, qui réunit les trois principaux partis du pays, veut surtout faire la «guerre à la pauvreté», ce qui risque d'affaiblir son engagement aux côtés de l'OTAN et des États-Unis en Afghanistan.

«Nous soutenons le gouvernement civil et démocratique qui veut moderniser le Pakistan», a déclaré malgré tout la secrétaire d'État, Condoleezza Rice. «Nous exhortons les dirigeants à redoubler d'attention sur les besoins les plus urgents» du pays, comme l'extrémisme grandissant, a-t-elle toutefois souligné.

L'Union européenne a dit de son côté souhaiter que le futur président oeuvre avec le gouvernement à consolider la démocratie au Pakistan.

«La présidence du Conseil de l'UE (assurée par la France) souhaite que le futur président et le gouvernement travaillent ensemble à la consolidation de la démocratie au Pakistan, dans le respect des institutions et de l'État de droit», lit-on dans un communiqué publié à Bruxelles.

Avec AFP, AP, Reuters, CNN, MSNBC