Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen a convoqué mardi l'ambassadeur de Russie à La Haye «pour demander des clarifications sur les circonstances» de la mort d'un journaliste lors d'un bombardement de la ville de Gori en Géorgie.

Maxime Verhagen a convoqué l'ambassadeur de Russie à La Haye «pour demander des clarifications sur les circonstances dans lesquelles M. Storimans est décédé», écrit le ministère dans un communiqué.

La rencontre aura lieu à 16H00 locales (14H00 GMT), mais le ministre rencontrera l'ambassadeur par intérim Vladislav Maslennikov, a précisé à l'AFP un porte-parole du ministère, Rob Dekker.

Stan Storimans, caméraman de la chaîne de télévision néerlandaise RTL, est le premier journaliste occidental à mourir en Géorgie, ce qui porte à cinq le nombre de journalistes et collaborateurs de différents médias, tués depuis le début des combats en Ossétie du Sud vendredi.

Selon un communiqué de RTL, M. Storimans est décédé lors d'un «bombardement russe» de la ville de Gori (centre de la Géorgie). Le correspondant de la chaîne sur place Jeroen Akkermans a été blessé à la jambe, où s'est fiché un éclat, à la même occasion.

«Jeroen Akkermans et Stan Storimans étaient en Géorgie pour couvrir le conflit entre la Russie et la Géorgie autour de l'Ossétie du sud» et se trouvaient dans un convoi au moment du bombardement , précise la chaîne.

La Russie a démenti avoir bombardé Gori. «Aucun tir volontaire n'a été effectué sur Gori», a déclaré au cours d'une conférence de presse à Moscou le chef-adjoint de l'état-major des forces armées, le général Anatoli Nogovitsyne, contrairement à ce qu'avait affirmé plus tôt le secrétaire du Conseil de sécurité de Géorgie, Alexandre Lomaïa.

M. Storimans, 39 ans, était marié et père de deux enfants. «Mes pensées vont à la famille de M. Storimans», indique M. Verhagen dans le communiqué, précisant qu'il avait rencontré le journaliste lors de sa dernière visite en Afghanistan. «C'était un professionnel travailleur et un homme très sympathique».

«Le gouvernement condamne l'usage excessif de la violence. Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit, la seule (solution) est politique», précise le communiqué, qui appelle à parvenir «le plus vite possible» à un cessez-le feu et au retrait des troupes géorgiennes et russes sous surveillance internationale.