Les Etats-Unis ont ignoré les critiques de la Corée du Nord qui accuse Washington d'avoir manqué à ses engagements en refusant de la retirer de sa liste des Etats soutenant le terrorisme.

«Ce que nous demandons en ce moment à la Corée du Nord c'est un ensemble de vérifications (de son programme nucléaire) avant de pouvoir aller vers un déclassement», a déclaré un porte-parole du département d'Etat Robert Wood.

Le porte-parole américain réagissait aux critiques formulées plus tôt lundi par la Corée du Nord qui estime que les Etats-Unis ont manqué à leurs promesses en refusant de retirer Pyongyang de sa liste noire des Etats terroristes.

«C'est une flagrante violation du principe du donnant-donnant à la base du processus de dénucléarisation», a dénoncé l'agence de presse nord-coréenne KCNA, porte-voix du régime communiste.

Selon KCNA, la décision américaine vise «à créer un obstacle» à la mise en oeuvre d'un accord à six pays (Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Russie) arrêté début octobre 2007.

Le département d'Etat américain a annoncé le 11 août qu'une mesure de retrait de cette liste noire n'interviendrait que lorsque Pyongyang acceptera un mécanisme complet de vérification de son programme nucléaire.

La Corée du Nord a déjà fermé son principal réacteur nucléaire et commencé à le démanteler dans le cadre de l'accord à Six, en échange d'une aide énergétique et de garanties sur sa sécurité.

Elle a remis, le 26 juin, un inventaire détaillant ses activités atomiques. Immédiatement après, le président américain George W. Bush avait notifié au Congrès son intention de retirer le régime communiste de cette liste noire.

Mais l'administration américaine insiste sur le fait que le régime communiste n'a pas répondu en juin à Washington, qui l'accuse de prolifération nucléaire au profit de la Syrie et dénonce l'existence passée d'un programme d'armement nucléaire grâce à l'enrichissement d'uranium.

Pyongyang a aussi donné son accord de principe au régime de vérification présenté par les Etats-Unis, notamment des visites surprise des sites nucléaires ou la possibilité d'interroger des personnes en Corée du Nord. Mais il n'existe pas à ce stade d'accord plus précis sur le périmètre exact de ces vérifications, soulignent des diplomates asiatiques.