La compagnie aérienne Spanair a démenti samedi avoir envisagé de remplacer l'avion, qui s'est écrasé au décollage le 20 août, faisant 154 morts, par un autre appareil, contrairement à ce qu'a affirmé vendredi la ministre espagnole des Transports.

«À aucun moment, (Spanair) a indiqué que son intention était de remplacer l'avion» après avoir détecté une avarie -considérée comme mineure- lors d'une première tentative de décollage avant l'envol fatal, selon un comuniqué de la compagnie.

Le pilote avait en effet interrompu une première procédure de décollage après avoir détecté une surchauffe sur une prise d'air de l'avion et décidé de quitter la piste pour revenir en zone d'embarquement.

«Les techniciens de la maintenance ont décidé qu'il ne serait pas nécessaire de changer d'avion, étant donné qu'il s'agissait d'une réparation mineure qui pouvait s'effectuer en moins de 15 minutes», explique Spanair dans son communiqué.

La ministre des Infrastructures et Transports, Magdalena Alvarez avait affirmé vendredi devant une commission parlementaire sur l'accident que «la compagnie avait envisagé la possibilité de remplacer l'aéronef par un autre» puis avait «finalement communiqué au centre de gestion aéroportuaire qu'elle décidait de poursuivre» avec le premier appareil.

La ministre avait ainsi laissé planer le doute sur la gravité réelle de la première avarie.

L'avion, un MD-82 qui devait relier Madrid à Las Palmas dans l'archipel espagnol des Canaries, s'est écrasé quelques secondes après le décollage, à proximité de la piste de Madrid-Barajas, faisant 154 morts et 18 blessés.

Les causes de cette catastrophe aérienne, la plus meurtrière en Espagne depuis 25 ans, sont encore inconnues. Des survivants ont fait état d'une vitesse anormalement faible de l'avion au décollage puis de brusques tangages une fois en l'air.