Le trafic aérien était toujours très fortement perturbé lundi soir à l'aéroport international de Bruxelles par une grève surprise des personnels de deux sociétés de bagagistes et cette situation pourrait durer jusque mardi, faute d'avancée des négociations.

«Les négociations entre la direction et le personnel» des deux sociétés grévistes «se déroulent péniblement», a souligné lundi soir dans un communiqué la société qui gère l'aéroport, Brussels Airport.

«Les conséquences de cette action, même dans le cas le plus favorable, se feront ressentir jusqu'à mardi», a-t-elle averti.

Depuis lundi matin, la majorité des vols au départ et vers l'aéroport sont annulés, retardés ou déviés vers d'autres aéroports.

Brussels Airport n'a pas chiffré précisément les vols annulés ou déviés, mais les médias belges faisaient état d'un vol annulé sur trois.

La compagnie belge Brussels Airlines, qui a réquisitionné du personnel supplémentaire, a été l'une des rares à faire décoller ses appareils, avec toutefois des retards importants. Elle a annoncé lundi soir avoir dû annuler un seul de ses 200 vols de la journée.

D'autres compagnies ont dévié leurs vols vers d'autres aéroports belge, notamment Liège ou Charleroi, tant aux arrivées qu'aux départs, pour lesquels «les passagers sont enregistrés ici et emmenés en bus vers un autre aéroport», a détaillé le porte-parole de Brussels Airport.

Les passagers qui ont réussi à arriver à l'aéroport pendant la grève étaient aussi confrontés à des problèmes d'acheminement de leurs bagages enregistrés. Brussels Airport a souligné que certains ne pourraient être récupérés qu'à «la fin du mouvement de grève».

Deux sociétés, Aviapartner et Flightcare, se chargent normalement à l'aéroport de Bruxelles du chargement/déchargement des bagages, mais aussi du transport éventuel des passagers par bus entre le terminal et leur avion.

Les salariés d'Aviapartner ont cessé le travail dimanche soir et ceux de Flightcare ont débrayé à leur tour par solidarité lundi matin.

Ils protestent contre leurs conditions de travail, dénonçant la lourdeur de leur charge de travail et une «politique anti-sociale» de leurs employeurs, selon un de leurs représentants syndicaux, Rik Vermeersch.

Après plusieurs négociations dans la journée, les représentants des salariés d'Aviapartner et de Flightcare ont rejeté lundi soir, à une forte majorité, des propositions de leur direction visant à alléger leur charge de travail

La direction d'Aviapartner avait ainsi proposé de mettre en place une équipe volante chargée de s'occuper des déplacements imprévus de vols, d'instaurer une prime jusqu'à début septembre pour les heures supplémentaires prestées et de passer en temps plein une dizaine de contrats à temps partiel.

Ces propositions ont été jugées insuffisantes par les représentants des salariés, qui devaient à leur tour faire des propositions dans la soirée.

D'après Brussels Airport, plus de 25 000 passagers partants et presque autant d'arrivants étaient attendus ce lundi à l'aéroport.