Le gouvernement de Stephen Harper a averti les organisateurs des Jeux olympiques d'hiver de Vancouver, en 2010, que les cérémonies d'ouverture devront refléter adéquatement ses valeurs et ses priorités, selon le quotidien The Globe and Mail.

La visibilité qui leur sera accordée devra ainsi être à la hauteur des 20 millions $ que le ministère du Patrimoine canadien y investira. C'est ce qu'indique une note confidentielle que le Globe a obtenue grâce à la Loi sur l'accès à l'information. Le quotidien souligne que le langage qui y est utilisé mêle sport et politique, un cocktail qui a pourtant valu énormément de critiques aux Jeux de Pékin.

La note précise que l'événement devra aider le gouvernement fédéral à atteindre les objectifs qu'il s'est fixés en matière de notoriété (branding).

Le gouvernement laisse en fait entendre qu'il s'achète un droit de regard - voire un droit de veto - sur les cérémonies.

Le Globe a obtenu du président du comité organisateur de Calgary 88, Frank King, l'assurance qu'aucun pallier de gouvernement n'avait eu autorité sur quelque événement que ce soit lors de ces Jeux.

Si des représentants des gouvernements siégeaient sur certains comités, ce sont les organisateurs qui avaient le dernier mot.