Une équipe de la Croix-Rouge entrée mercredi en Ossétie du sud, pour la première fois depuis le début du conflit, a été confrontée à un «sentiment global de désolation», a indiqué jeudi une porte-parole du CICR.

La nuit, des tireurs isolés et des explosions sporadiques rendent les habitants très nerveux, a raconté l'équipe du CICR, composée de sept expatriés et dix membres du personnel local, arrivée sur place mercredi.

«Sur la route entre l'Ossétie du Nord (Russie, NDR) et l'Ossétie du Sud (Géorgie, NDR), ils ont vu des voitures brûlées et un sentiment global de désolation», a indiqué à l'AFP Anna Nelson, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Dans la capitale sud-ossète, Tskhinvali, où l'équipe a procédé à un rapide tour d'horizon, elle a observé des étals de magasins vides, bien que «le gouvernement russe soit présent et réponde aux besoins de première nécessité», a ajouté Anna Nelson.

Des familles restées dans la république séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud ont demandé au CICR de l'aide pour reloger des proches qui ont fui les violences, a indiqué la porte-parole. Selon Mme Nelson, il est trop tôt pour donner des estimations sur le nombre de morts et de blessés.

L'équipe du CICR doit visiter jeudi un hôpital et rencontrer des autorités d'Ossétie du Sud pour obtenir l'accès aux détenus. La question des personnes disparues sera également au centre des discussions, a relevé Mme Nelson.