«En levant la tête, je n'ai vu que des corps éparpillés», explique Ligia Palomino, l'une des 19 personnes qui ont survécu à la catastrophe aérienne de mercredi à Madrid (153 morts), dans un entretien publié jeudi par le journal El Pais.

«J'ai entendu un bruit horrible et j'ai été projetée», raconte Ligia, médecin urgentiste, qui est restée semi-inconsciente pendant un moment après le choc.

«En levant la tête, j'ai vu des corps éparpillés» parmi des objets fumants, poursuit-elle, expliquant avoir été réveillée par l'explosion des réservoirs de kérosène du MD-82.

Sa soeur, Fernanda, raconte que Ligia l'a appelée alors qu'elle était transportée en ambulance vers un hôpital de Madrid: «Mon téléphone a sonné et c'était elle. Elle m'a dit que l'avion avait explosé mais qu'elle allait bien, qu'il ne fallait pas qu'on s'inquiète».

Ligia Palomino avait des brûlures et des coupures superficielles au visage et a été opérée d'une fracture au fémur de la jambe gauche.

L'Espagne a connu mercredi sa plus grave catastrophe aérienne depuis 25 ans quand un avion de la compagnie espagnole Spanair s'est embrasé en sortant de piste lors du décollage à l'aéroport de Madrid, tuant 153 personnes et faisant 19 blessés.

L'appareil MD-82 assurant le vol JK5022, avec 172 personnes à bord, devait rallier Las Palmas, sur l'archipel des Canaries, dans l'océan Atlantique, une destination touristique très prisée.

Selon les premières informations, qui restent à confirmer, un des moteurs de l'avion aurait pris feu au cours du décollage vers 14h45 (08h45 HAE) à l'aéroport de Barajas.

L'appareil se serait ensuite écrasé après être monté à une altitude de 50 mètres, selon la ministre des Infrastructures Magdalena Alvarez.