Les autorités judiciaires de Los Angeles ont retiré la moitié des 59 chefs d'inculpation retenus contre un créateur de mode d'origine indienne dans des affaires de viols présumés sur vingt jeunes femmes et adolescentes, a annoncé mercredi le parquet à Los Angeles.

Anand Jon, 33 ans, actuellement en détention préventive sans possibilité de liberté sous caution, est notamment inculpé de viols, d'attentats à la pudeur sur mineur et de corruption de mineur, des faits qui se seraient déroulés entre novembre 2002 et mars 2007 sur des jeunes mannequins âgées de 14 à 27 ans.

Les procureurs ont annoncé qu'ils retiraient 30 de ces charges mais qu'ils ne les abandonnaient pas pour autant et se réservaient le droit de les présenter ultérieurement.

Cette décision est intervenue juste avant le début du processus de sélection des jurés devant une haute cour de Los Angeles, a indiqué à la presse Jane Robison, porte-parole du bureau du procureur.

Le procès qui s'est ouvert mercredi portera donc sur 29 chefs d'inculpation concernant dix des vingt victimes présumées du créateur de mode. «Ce sont les victimes pour lesquelles les procureurs ont décidé de poursuivre (Jon) pour le moment», a-t-elle déclaré, sans préciser les raisons de cette décision.

Selon elle, les procureurs ont toujours «un dossier très chargé» contre Jon, qui encourt jusqu'à 122 ans de prison.

Selon le bureau du procureur, l'accusé, de son nom complet Anand Jon Alexander, avait mis sur pied un studio de création de mode à Beverly Hills, à l'ouest de Los Angeles, afin d'y attirer des mannequins et de les agresser.

Le créateur de mode avait été arrêté le 6 mars à Beverly Hills après une plainte d'une jeune femme. Né en Inde, il résidait à New York. Selon Mme Robison, des enquêtes ont également été ouvertes sur des agressions sexuelles qu'il aurait commises au Texas (sud), à New York et dans le Massachusetts.