La star du football David Beckham a imploré lundi les jeunes Britanniques de renoncer aux couteaux, alors qu'une vague de crimes à l'arme blanche chez les adolescents inquiète le pays.
Le footballeur de 33 ans a lancé cet appel avec le gardien de but de l'équipe d'Angleterre David James et le défenseur Rio Ferdinand.
David Beckham, qui est milieu de terrain du Los Angeles Galaxy, a raconté comment, lorsqu'il avait 13 ans, le frère de l'un de ses meilleurs amis avait été poignardé en essayant de s'interposer dans une bagarre et était resté paralysé.
«Personne ne veut connaître l'horreur que mon ami et sa famille ont vécu. Nous devons soutenir cette campagne», a déclaré le joueur lors d'une conférence de presse dans un hôtel de Watford, au nord-ouest de Londres, où il se trouvait avec l'équipe d'Angleterre.
«Nous avons une voix que les jeunes écoutent. C'est malheureux que (les crimes à l'arme blanche) fassent partie de la vie, de la culture actuellement et c'est pourquoi nous voulons nous impliquer, pour que cela change», a expliqué le footballeur.
La Grande-Bretagne est choquée par l'augmentation des crimes à l'arme blanche chez les adolescents cette année et craint une propagation de la culture des gangs chez les jeunes.
Le meurtre samedi d'un jeune homme de 17 ans porte à 17 le nombre de morts suite à des crimes à l'arme blanche chez des jeunes à Londres cette année.
Rio Ferdinand, star de Manchester United, a expliqué qu'il était issu de la même résidence du sud de Londres que Damidola Taylor et avait fréquenté la même école que Stephen Lawrence, deux des victimes les plus connues de meurtres d'adolescents.
«Ce ne sont pas seulement ceux qui veulent attaquer d'autres qui sont blessés. Ceux qui portent un couteau (pour se protéger ndlr) sont aussi blessés», a-t-il averti.
Dans un communiqué, le Premier ministre Gordon Brown a souligné que «le gouvernement et la police ne pouvaient régler seuls ce problème».
«Nous devons changer la façon dont les jeunes considèrent les couteaux, nous avons besoin que les familles et les communautés travaillent ensemble et nous avons besoin de modèles influents», a-t-il souligné.