Une commission ministérielle israélienne a approuvé lundi une liste de 200 prisonniers palestiniens qui doivent être relâchés, a indiqué un responsable israélien.

«Une commission ministérielle a entériné la liste de 200 prisonniers palestiniens qui doivent être relâchés à titre de geste envers le président palestinien Mahmoud Abbas», a indiqué à l'AFP Mark Regev, porte-parole du premier ministre israélien Ehud Olmert.

Le principe de cette libération prochaine avait été approuvé la veille par le gouvernement israélien. Ce dernier avait en outre entériné les critères permettant d'établir la liste des noms des détenus libérables, selon le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter.

M. Dichter avait précisé à la radio publique que les critères retenus étaient «les mêmes que (ceux) utilisés ces dernières années, à l'exception de deux ou trois cas exceptionnels».

Il faisait allusion au fait que les autorités israéliennes refusent de libérer des Palestiniens ayant «du sang sur les mains», c'est à dire impliqués dans des attentats où des Israéliens ont été tués ou blessés.

Selon des médias israéliens le plus ancien détenu palestinien en Israël, Saïd Al-Attaba, aujourd'hui âgé de 56 ans, figure sur la liste des prisonniers appelés à être libérés.

Attaba purge depuis 1977 une peine de prison à vie après avoir été reconnu coupable d'implication dans un attentat en Israël.

Un autre palestinien détenu depuis près de 30 ans, Mohammad Ibrahim Abou Ali, alias «Abou Ali Yatta», figure sur la liste, selon la même source.

Emprisonné depuis 1979 et reconnu coupable d'une attaque ayant coûté la vie à un Israélien, Abou Ali Yatta, du parti du Fatah du président Abbas, avait été élu député au parlement palestinien lors des dernières législatives en janvier 2006.